Mission de lutter contre
les mutilations sexuelles féminines:
Catherine Jaunait
Un soir de février 2010 à Ouahabou,
au Burkina Faso

Un soir de février 2010 à Ouahabou, au Burkina Faso
Un soir de février 2010 à Ouahabou, au Burkina Faso
Sur la place de la mosquée, après la longue mélopée du muezzin dans la nuit
africaine, alors que de très nombreux enfants, adolescents et adultes
s'installent sur les bancs, les chaises ou les bidons qu'ils ont apportés,
quelques notes se font entendre sur un balafon et un rideau blanc s'éclaire. Le
spectacle peut commencer.
C'est l'histoire de quelques femmes qui s'interrogent sur leurs traditions
ancestrales dans un village africain qui pourrait ressembler à celui dans lequel
nous nous trouvons.
C'est l'histoire d'une petite fille qui va être excisée "parce que c'est comme ça
qu'on a toujours fait" et de son destin de femme ensuite. C'est l'histoire des
questions qui se posent alors qu'elle a perdu plusieurs bébés. C'est l'histoire de
la prise de conscience, au sein de ce groupe de femmes, que l'excision ne va
pas de soi... C'est l'histoire enfin de l'exciseuse qui n'a que son métier comme
source de revenus!
Toutes ces histoires mêlées sont jouées par des silhouettes magnifiques
(délicatement ciselées, subtilement colorées), animées à la manière des
marionnettes asiatiques, dans un décor évocateur (baobab millénaire proche
du village de cases), le tout en ombres projetées sur le drap blanc.
Le texte est dit en dioula par de jeunes comédiens burkinabés qui prêtent leurs
voix aux différents personnages; il a été écrit et mis en scène par Regina
Fährmann qui s'est donné pour mission de lutter contre les mutilations
sexuelles féminines qui perdurent dans certaine tradition.
Ce texte est volontairement respectueux et extrêmement pédagogique. Plutôt
que de condamner abruptement une pratique odieuse pour les occidentaux,
mais traditionnelle en terre africaine, Regina explique à travers cette pièce de
théâtre, en quoi cette mutilation est dangereuse d'un point de vue médical
pour les femmes et les enfants à naitre, en quoi elle est inutile et enfin
comment reconvertir les femmes dont la seule ressource est d'exciser.
Ce qui est particulièrement intéressant dans cette démarche artistique, c'est
que cette explication n'est pas donnée de but en blanc, mais se construit peu à
peu à à travers les échanges qui se tissent au sein de la communauté des
femmes, communauté qui va changer progressivement de conviction et qui
finalement à travers un bref dialogue de conclusion sollicite et obtient
l'assentiment du public.
Après la représentation, le médecin du dispensaire s'est levé pour approuver le
propos exprimé dans la pièce et apporter des précisions complémentaires. Il a
été écouté attentivement et applaudi.
J'étais présente ce soir-là avec plusieurs amis français de notre association et
nous étions un peu anxieux au début, nous demandant comment ce spectacle
allait être perçu.
Très vite, notre anxiété a fait place à l'intérêt, nos amis de Ouahabou nous
traduisant le texte au fur et à mesure, et à l'admiration du fait de la beauté des
ombres projetées. J'ai été particulièrement touchée par la délicatesse du
propos et par les réactions du public qui n'hésitait pas à commenter en direct
l'action, à réagir aux différents caractères des personnages et à rire de certains
détails de la mise en scène.
Nul doute que ce spectacle aura laissé de traces dans la conscience des
spectateurs qui auront eu la chance d'y assister.
Merci à Regina qui oeuvre de si belle manière pour aider les femmes à
s'émanciper de traditions si cruelles, si inutiles et si dommageables à leur
existence entière.
Catherine Jaunait
présidente de l'association "Les amis de Sababougnouma"
sise à St Jean de Boiseau, Loire Atlantique, France
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